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La très grande famille des légumineuses compte des centaines de genres, dont les Lens (lentilles), les Glycines (sojas), les Vigna (doliques) et les Phaseolus (haricots), chacun de ceux-ci faisant l’objet d’une fiche dans notre encyclopédie. La fiche que voici ne traite que du genre lentilles. La lentille fait partie de l’alimentation humaine depuis la préhistoire. Trônant parmi les légumineuses ayant la plus petite taille, la lentille a l’avantage de nécessiter un temps de cuisson plus court que la majorité des légumineuses. On connaît mieux la lentille verte ou brune qu’on utilise parfois dans les soupes, mais on trouve aussi sur les tablettes la lentille corail (parfois appelée lentille rouge), un peu plus petite. Durant la dernière décennie, on estime que la consommation mondiale de lentilles a augmenté d’environ 3 % par année. Principes actifs et propriétés
Une culture d’importance au Canada
Catéchines et procyanidines. Des chercheurs ont détecté, dans divers échantillons de lentilles, des antioxydants qui appartiennent pour la plupart à la grande famille des flavonoïdes. Ce sont principalement des catéchines et des procyanidines. Ces antioxydants sont surtout situés dans l’enveloppe externe de la lentille8. D’après certaines observations, lorsque la lentille est trempée ou cuite, la quantité de catéchines augmente9. Une vaste revue de littérature scientifique a été effectuée sur l’efficacité de divers antioxydants chez l’humain. On y rapporte que les catéchines et les procyanidines, provenant d’autres aliments que la lentille, ont démontré certains effets chez l’humain tels qu’une diminution de la concentration sanguine et de l’oxydation du cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol)10. Fibres alimentaires. Comme toutes les légumineuses, les lentilles sont riches en fibres : les lentilles bouillies en sont une bonne source avec 4,5 g de fibres par portion de 125 ml (1/2 tasse). Les fibres alimentaires, qui se retrouvent seulement dans les végétaux, regroupent un ensemble de substances qui ne sont pas digérées par l’organisme. Une alimentation riche en fibres est associée à un plus faible risque de cancer du côlon et peut aider à satisfaire l’appétit en apportant plus rapidement une sensation de satiété16. Il existe deux grands types de fibres qui ont des effets bénéfiques différents dans l’organisme : les fibres solubles et les insolubles. Les lentilles renferment les deux, mais avec une plus grande proportion de fibres insolubles. On attribue aux fibres insolubles la capacité de prévenir la constipation en augmentant le volume des selles16. Les fibres solubles, de leur côté, peuvent contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires en diminuant notamment l’absorption des acides biliaires, ce qui aide à normaliser le taux de cholestérol sanguin. Elles peuvent également aider au contrôle du diabète de type 2 grâce, entre autres, à un ralentissement de la digestion du glucose des aliments16. Il est recommandé de consommer 25 g de fibres par jour pour les femmes de 19 ans à 50 ans, et 38 g par jour pour les hommes du même groupe d’âge17. Autres propriétés
Phosphore. La lentille est une excellente source de phosphore (voir notre fiche Palmarès des nutriments Phosphore). Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires. Fer. La lentille est une excellente source de fer pour l’homme et une bonne source pour la femme, leurs besoins étant différents. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Manganèse. La lentille est une excellente source de manganèse pour la femme et une bonne source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres. Cuivre. La lentille est une excellente source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres. Folate. La lentille est une excellente source de folate. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus. Zinc. La lentille est une bonne source de zinc pour la femme et une source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes et participe, dans le pancréas, à la synthèse, à la mise en réserve et à la libération de l’insuline. Vitamine B1. La lentille est une bonne source de vitamine B1 pour la femme et une source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Appelée aussi thiamine, cette vitamine fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale. Magnésium. La lentille est une source de magnésium. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux. Potassium. La lentille est une source de potassium. Dans l’organisme, le potassium sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux. Sélénium. La lentille est une source de sélénium. Ce minéral travaille avec l’un des principaux enzymes antioxydants, prévenant ainsi la formation de radicaux libres dans l’organisme. Il contribue aussi à convertir les hormones thyroïdiennes en leur forme active. Vitamine B2. La lentille est une source de vitamine B2. Cette vitamine est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges. Vitamine B3. La lentille est une source de vitamine B3. Appelée aussi niacine, la vitamine B3 participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle collabore aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux. Acide pantothénique. La lentille est une source d’acide pantothénique. Aussi appelée vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux) et de l’hémoglobine. Vitamine B6. La lentille est une source de vitamine B6. Cette vitamine, aussi appelée pyridoxine, fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse des neurotransmetteurs. Elle collabore également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux. Que vaut une « portion » de lentilles? La complémentarité des protéines : pas si compliquée! Des composés à la fois nuisibles et bénéfiques dans les légumineuses
Section Profil santé La lentille était très estimée dans l'Égypte des pharaons. On en a découvert des vestiges dans des tombeaux de Thèbes datant de 2 400 ans avant notre ère, et on sait, grâce à des fresques de l'époque de Ramsès II, que la soupe de lentilles était consommée en Égypte. Les Assyriens la connaissaient également : des documents indiquent qu'elle était cultivée dans les fameux jardins suspendus de Babylone au VIIIe siècle avant notre ère. Dans la Grèce antique, on la considérait comme l'aliment du pauvre. D'un nouveau riche de l'époque, on disait euphémiquement qu'il n'aimait plus les lentilles. Dans la Bible Blonde, verte, brune ou rouge, grosse, moyenne ou petite, la lentille existe sous de nombreuses variétés, mises au point pour répondre aux besoins des diverses populations qui la consomment. Boudée un temps par les gourmets, qui n'y ont longtemps vu qu'une nourriture de pauvre, elle fait, depuis quelques années, un retour en force auprès des consommateurs européens, plus soucieux que jamais de leur santé. En France, la lentille verte du Berry bénéficie d'un label de qualité, et la lentille verte du Puy d'une appellation d'origine contrôlée (AOC). Dans le cas de cette dernière, le cahier des charges stipule que sa production doit se faire sans recours aux engrais chimiques. Enfin, des chefs réputés n'hésitent pas à associer le lentillon rosé de Champagne, nouvelle coqueluche des Français, à des produits « nobles » comme le foie gras de canard, la fricassée d'oie, du poisson fumé ou des langoustines rôties. Usages culinaires Avant de faire cuire les lentilles, on les rincera à grande eau en éliminant celles qui flottent, de même que les cailloux au besoin. On ne les fait généralement pas tremper avant de les cuire, sauf les blondes, plus dures et à la peau plus épaisse, qui gagneront à tremper deux heures à l'eau tiède. Le temps de cuisson varie en fonction de la variété, de la provenance et de la présentation (décortiquées ou non). Cela va de quelques minutes pour les lentilles corail à 40 ou 45 minutes pour les autres. On n’ajoutera le sel qu'à la fin de la cuisson pour éviter qu'elles ne durcissent. Apprêts culinaires On peut faire germer la lentille et l'ajouter à divers plats, crus ou cuits. Conservation Semer une fois le risque de gel passé et enfouir juste avant la floraison.
Source: Passeport Santé |